mercredi 9 mars 2011

Public versus privé

Il n'y a pas très longtemps, j'ai commencé à me questionner sur la nécessité d'avoir des écoles privées dans notre grande province. Étant une élève issue du domaine public et y enseignant depuis quatre ans (stages et contrats), il a toujours été clair pour moi que les établissements d'enseignement privé n'avaient pas leur place au Québec. Aujourd'hui, j'ai légèrement changée d'opinion puisqu'on m'a fait part d'arguments qui m'ont fait voir certaines réalités dans les écoles publiques.
Tout d'abord, est-ce que les services donnés aux élèves sont suffisants au public? Je ne crois pas... La preuve... je n'ai pas encore trouvé les subventions pour certains de mes élèves en difficulté. Malgré des directions très motivées et dévouées, ces argents tardent à venir... Pendant ce temps, les enfants doivent tenter de suivre un programme qui est souvent trop complexe pour eux. Je veux être claire, je n'écris pas ce texte pour chialer, mais bien pour questionner... Je ne crois pas avoir la vérité en moi. Je n'ai pas le prétention de vouloir changer le monde de l'éducation, mais je crois qu'il y a quelque chose faire. Il faut trouver une solution ensemble en questionnant, entre autres, certaines décisions de nos gouvernements.
Dans le même ordre d'idées, est-ce que l'argent des commissions scolaires est toujours bien investi? Je ne sais pas et j'espère sincèrement que oui. Les commissions scolaires existent parce qu'il y a des petits écoliers qui fréquentent l'école chaque jour dans le but d'apprendre et dans le but de devenir de futurs citoyens éduqués et compétents. J'espère donc qu'elles font tout leur possible pour répondre le plus adéquatement possible à leurs besoins.
Par la suite, croyez-vous que l'enseignement dispensé dans les écoles privées est meilleur que celui donné dans les écoles publiques? Je crois que non. Je crois que les enseignants au public et au privé sont aussi compétents et professionnels les uns que les autres. Au bout du compte, on peut se demander si les enseignants du privé ont plus de chances de niveler vers le haut grâce à l'argent qui est (peut-être) plus abondante dans leurs écoles. Encore là, ce n'est qu'une interrogation.
Enfin, je me questionne aussi sur la sélection des élèves par les écoles privées. Je ne connais pas du tout les processus de sélection dans ces écoles, mais j'ai l'impression qu'un élève ayant de grandes difficultés scolaires ou comportementales ne ferait pas long feu dans ce genre d'établissement. Je me trompe peut-être... mais... C'est donc les écoles publiques qui doivent prendre en charge ces élèves qui nécessiteront des services spéciaux. Ces services ne sont malheureusement pas gratuits...
À suivre... (et désolée, je saute souvent du coq à l'âne, mais il y a tellement à dire sur ce sujet)

samedi 5 mars 2011

Pour moi, passion = enseignement

Je sais bien que je n'ai pas écrit de billets depuis presqu'une année! C'est effrayant, avec tout ce qui m'arrive depuis quelques mois, j'avais oublié que j'avais un blogue! Aujourd'hui, je me suis amusée à relire des textes que j'avais écrits il y a un an ou deux. Mon Dieu que mes opinions sur certains sujets ont changé... et c'est normal! Être baigné tous les jours dans le monde de l'enseignement façonne nos opinions d'une certaine manière. Je trouve important de vous informer de mon parcours depuis que j'ai terminé mes études universitaires en avril 2010. En terminant l'école, j'ai eu un petit contrat de trois jours par semaine. Je faisais une journée dans une classe de deuxième année, une journée dans une classe de première année et une autre au préscolaire. Je comblais les deux dernières journées par de la suppléance. J'ai beaucoup aimé cette expérience. Cela m'a permis de voir les réalités des enseignants à temps partagé (ce que j'aurai sûrement à vivre très bientôt). Par la suite, en août, je me suis présentée à la séance d'affectation de ma commission scolaire... Je n'ai rien eu comme contrat (tout avait été pris par des enseignants avec plus d'ancienneté)... Je devais donc attendre L'APPEL qui me confirmerait à quelle(s) école(s) je travaillerais cette année. J'ai reçu un appel une journée avant la rentrée des enseignants m'annonçant que j'avais ma classe de deuxième année à 80% (du lundi au jeudi) pour toute l'année scolaire. Je jubilais puisque je savais que j'étais extrêmement chanceuse d'avoir ma propre classe dès le début de l'année avec si peu d'expérience. Cependant, avec cette classe en milieu allophone et défavorisé de nombreux défis m'attendaient. Parents démotivés et surtout peu présents, quelques cas de DPJ, plan d'interventions à la tonne (plus de la moitié de mes élèves en ont un), grand investissement de temps personnel (ce qui est normal pour une enseignante débutante, certains me diront) etc. Le plus beau dans tout cela est que j'adore quand même mon métier. Cela ne m'a pas démotivée, mais a plutôt confrimé mon choix d'être enseignante. Mes élèves sont l'une des plus belles choses que la vie pouvait m'envoyer. Ils m'en apprennent tous les jours sur moi-même. J'ai découvert certains côtés de moi que je ne connaissais pas... Un côté très revendicateur qui souhaite une égalité et une justice pour tous (surtout pour mes petits cocos). Je ferais tout pour mes élèves... Je serais prête à défendre toute injustice devant qui que ce soit! Jusqu'à maintenant, je me suis levée tous les matins avec le goût d'aller leur enseigner. Est-ce que c'est toujours facile et toujours rose? NON! Vraiment pas... Certaines situations que je vis à l'école font en sorte que j'ai souvent de la difficulté à décrocher lorsque j'arrive à la maison... Mais j'apprends.... j'apprends tellement! Cette année va avoir été riche en apprentissages et je sais que les prochaines années le seront aussi... mais je crois sincèrement que JAMAIS je n'oublierai cette année... Je vous laisse sur ces sages paroles de Saint-Augustin: l'homme qui se perd dans sa passion ne se perdra jamais comme celui qui a perdu sa passion.

Vidéo sur l'autisme

Une collègue du milieu de l'enseignement m'a fait découvrir ce magnifique petit vidéo sur l'autisme. Il explique, avec des mots d'enfants, ce qu'est l'autisme... À voir... ce n'est pas très long! Un petit cinq minutes pour mieux comprendre cet état (est-ce un état?).

jeudi 20 mai 2010

L'importance du bénévolat

Tout au long de mon baccalauréat, j'ai cru important de m'impliquer dans ma communauté et dans les activités qui impliquaient des enfants. J'ai entre autres, travailler à la dictée PGL, entraîné une équipe de soccer féminine, accompagné mes classes de stage lors de sorties, aider un enseignant à monter un projet de roman-photo, accompagner des enfants à l'arrière-scène lors de spectacles de danse, etc.

lundi 26 avril 2010

La fin de mon dernier stage!

Il y a environ dix jours, j’ai terminé mon stage. Je suis extrêmement triste de quitter les élèves. Comme vous le savez sans doute, je me suis vraiment attachée à ces derniers. Dans ma tête, ce sont mes élèves. Je ne peux m’imaginer me lever lundi matin sans aller enseigner dans la classe 401. Pour le moment, je suis un peu en deuil. Je sais que tous les beaux moments que j’ai passés avec eux resteront à jamais gravés dans ma mémoire, mais je ne peux m’empêcher de penser que ça ne sera plus jamais comme avant. Par contre, je sais qu’il faut que ça se termine puisque cela veut dire que je deviens une VRAIE enseignante. Hourra !

Je sais que les élèves ont aussi beaucoup de peine que je les quitte. Nous avions un lien très fort, certainement le plus grand lien que je n’ai jamais eu avec des élèves. De plus, mon stage m’a permis de voir que l’enseignement n’est pas comme le dépeignent les journalistes. Les élèves peuvent être motivés et les enseignants sont en grande majorité très compétents. Mon enseignante associée en est l’exemple. Cette dernière est définitivement au service de ses élèves. Elle veut ce qu’il y a de meilleur pour eux. Elle n’hésite pas à faire des plans d’intervention, à parler à la direction ou à contacter les parents si un élève a des problèmes en classe. Lynda est le genre d’enseignante que j’aimerais être et j’espère qu’elle l’a ressenti pendant mon stage. En fait, je me suis beaucoup inspirée d’elle. J’ai changé peu d’éléments de sa gestion de classe puisque je me reconnaissais dans cette dernière. Bref, tout cela pour dire que ce stage a très certainement été la plus belle expérience professionnelle de ma vie, car j’ai pu y rencontrer des élèves absolument MERVEILLEUX ainsi qu’une enseignante associée INSPIRANTE et INCROYABLE. Et je pèse mes mots…

lundi 19 avril 2010

Les réussites de mon quatrième stage

Mon quatrième stage est sans doute celui qui m’a le plus apporté en tant qu’enseignante. En fait, la prise en charge à long terme m’a permis de constater que j’aimais réellement enseigner. En fait, cette dernière nous permet de voir tous les petits aspects de l’enseignement que nous avions davantage laissés de côté lors de nos précédents stages par manque de temps. J’ai pu élaborer les bulletins de tous les élèves de ma classe. En effet, avec la collaboration de mon enseignante associée, j’ai fait passer des examens aux élèves, j’ai corrigé leurs évaluations et j’ai porté un jugement sur les résultats qu’ils ont obtenus. J’ai aussi eu la chance d’entrer leurs résultats dans le logiciel GPI. J’en suis très heureuse puisque cela m’a permis de voir ce qu’était réellement le processus d’évaluation au primaire.

Par la suite, je suis très fière d’avoir travaillé fort tout au long de mon stage. En fait, j’arrivais tôt à l’école et je quittais bien après 15h15 pour planifier et pour bâtir des activités intéressantes pour mes élèves. Je ne me suis jamais dit que j’en faisais trop. Le travail que je faisais, je le faisais pour mes merveilleux élèves. J’avais donc toujours du plaisir à planifier. Bref, je sais que j’ai travaillé fort, mais je n’ai jamais ressenti de fatigue et j’étais toujours heureuse de le faire. Je crois que c’est la clé du succès dans ce métier.

Je crois aussi que mon animation devant un groupe s’est améliorée. Je suis plus en confiance qu’auparavant. Cela est peut-être dû au fait que j’ai un très beau groupe qui participe beaucoup lors je fais des activités d’apprentissage. Par contre, je sais que la confiance que j’ai gagnée pendant ce stage me sera utile tout au long de ma carrière. De plus, les commentaires donnés par mon enseignante associée et mon superviseur m’ont grandement aidé à avoir une meilleure confiance. Enfin, je pourrais nommer mille éléments dont je suis fière puisque je ne retire que du POSITIF de ce stage, mais je crois que je devrais écrire un roman ! Je m’en tiens donc à mes plus grandes fiertés qui sont celles que j’ai énumérées précédemment.

mercredi 14 avril 2010

Les imprévus du métier sont nombreux

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été quelqu’un de très organisée. Selon les gens qui m’entourent, je le suis peut-être même un peu trop. Tout doit toujours être parfait. Je passe beaucoup de temps à planifier et je trouve très important de savoir quand je fais telle ou telle activité. Avec mon quatrième stage, j’ai appris que même si nous étions extrêmement bien organisés, il peut nous arriver des petits pépins. Cela est normal puisque nous exerçons un métier dans lequel nous devons sans cesse nous adapter. Il n’y a pas une semaine où je n’ai pas dû changer ma planification quelques jours à l’avance ou bien la journée même. Je reconnais déjà avoir vécu cela avant mon quatrième stage, mais la prise en charge à long terme nous fait réaliser plein de petits éléments auxquels nous n’avions pas vraiment portés attention auparavant.

De plus, comme je l’ai mentionné dans une réflexion précédente, nous n’avons pas juste à nous réajuster dans notre planification, mais aussi lorsque nous sommes en train d’enseigner. Il m’est très souvent arrivé (surtout lors de périodes de mathématiques) d’avoir à expliquer de plusieurs façons différentes un concept. Il m’arrive même souvent de me dire intérieurement que mes élèves ne comprendront jamais ce que j’essaie de leur expliquer. Heureusement, j’arrive toujours à trouver une façon de leur faire comprendre. D’ailleurs, je crois que ce sont ces petits éléments de la profession qui nous font autant l’aimer. L’imprévu, c’est merveilleux ! Sans ces derniers, ne serait-elle pas un peu ennuyante ?